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La robustesse est la possibilité offerte par un lieu, intérieur ou extérieur, d’être utilisé de multiples façons selon la volonté de l’usager. C’est la propriété d’être versatile aux changements et aux activités futures, en vue d’une adaptation avec le temps selon les nouveaux besoins.

Robustesse

La robustesse du bâti et des usages

Il est important de mentionner dans cette section que l’utilisation de deux bâtiments existants avaient été prévue pour les  jeux olympiques lors de leur construction pour les jeux panaméricains quelques années plus tôt.

 

La réutilisation des structures ou la reconversion du bâti pour différents usages étaient au centre des préoccupations de la firme de conception afin que les équipements puissent profiter à la population locale après les olympiques. Après l’analyse, il a été constaté que les vocations ont été directement influencées par la forme architecturale des bâtiments.

 

Les bâtiments les moins robustes sont ceux ayant conservés leur usages, ou accueilli une nouvelle fonction très similaire. Par exemple,  les bâtiments de forme circulaire proposant une introspection par leur aménagement tourné vers un point focal tels que le centre aquatique ou le vélodrome sont peu robustes, car difficilement convertibles à moins d’accueillir un usage similaire. Dans la majorité de ces bâtiments, des estrades ont été enlevées afin d’autoriser plus d’accès et de visibilité vers le centre de ceux-ci depuis l’extérieur. Cela permet aussi à accueillir des événements sportifs tant au niveau professionnel qu’amateur, et donc s’ouvrant à un plus grand public. Quelques équipements vont aussi accueillir de nouveaux usages. Par exemple, le centre d’accueil et multisports a partiellement été converti en musée. La forme architecturale influence donc directement la robustesse de l’espace intérieur. En général, tous les équipements sportifs du site sont trop grands en superficie et en hauteur pour une utilisation différente, donc offrent peu de robustesse.

Plusieurs constructions avaient préalablement été conçues pour être nomades, c’est-à-dire pour être déconstruites et pour que les matériaux soient utilisés pour différents projets. Par exemple, structure du centre de presse a partiellement été utilisée pour la construction de logements dans la partie est du site. De plus, l’aréna du futur et le centre nautique, quant à eux, seront entièrement déconstruit pour devenir respectivement quatre écoles et deux piscines municipales.

 

Bien que le secteur résidentiel soit entièrement nouveau, il offre de la versatilité. En effet, plusieurs logements pourraient facilement être convertis en bureaux ou en commerces le long des voies principales par la forme et la largeur des barres de logements qui varient généralement de 12 à 20 mètres. À plus petite échelle, les logements résidentiels sont robustes par leur possibilité de réaménagement intérieur, de subdivision ou de changement de configuration. Il serait également aisément possible de densifier par la subdivision des logements ou par l’ajout d’étages.

Arena Rio
Maria Lenk
Stade de tennis
Centre multisport 1
Centre multisport 1 - Olympique
Centre multisport 1 - héritage
Centre multisport 2
Centre multisport 2 - Olympique
Centre multisport 2 - héritage
Centre multisport 3
Centre multisport 3 - Olympique
Centre multisport 3 - héritage
Vélodrome - Olympique
Vélodrome - héritage
Médias et hotel
Arena du futur - Olympique
Arena du futur - Olympique
Arena du futur - Héritage, École
Centre aquatique - Olympique
Centre aquatique - Olympique
Centre aquatique - Héritage
Centre aquatique - Héritage

La robustesse des espaces extérieurs et mobilité

 

La majorité des aménagements extérieurs ont été pensés pour garder la capacité d’accueillir des événements d’envergure après les olympiques, tels des festivals ou des spectacles. Ces espaces sont donc souvent libres de mobilier urbain et avec un revêtement de sol relativement uniforme, parfois minéral et d’autre fois gazonné. Cela permet aux utilisateurs de s’approprier l’espace comme souhaité. Par contre, la majorité des espaces publics se ressemblent par leur grandeur et le peu d’encadrement offert. Ils ne profitent donc pas ou peu de pourtour qui les définissent clairement et duquel il serait possible d’observer la place publique d’un point de vue extérieur, créant des refuges et des opportunités pour les usagers. Quelques espaces publics subissent l’influence de l’usage du bâtiment adjacent. Par exemple,  les seuils de certains bâtiments sont traités de façon à limiter les accès, car les entrées sont plus élevées que le niveau du sol, nécessitant des passerelles pour s’y rendre. Cela crée une distance entre l’espace qui peut être investi et le bâti.

Pour ce qui est des voies publiques, c’est leur largeur qui leur confère de la robustesse. Le boulevard urbain longeant la lagune a une emprise de 37 mètres, ce qui permettrait éventuellement le passage d’une voie réservée aux transports en commun, l’aménagement de terres-pleins ou encore l’élargissement des trottoirs pour donner un seuil appropriable aux rez-de-chaussée commerciaux par l’ajout de terrasses, par exemple. C’est ce que Bentley nomme des façades actives, car elles mettent directement en lien l’espace public au bâti adjacent. L’olympic Way, quant à elle, a une largeur de 40 mètres et est exclusivement dédiée aux piétons. Cela suppose que si le secteur se densifie, elle pourrait éventuellement se transformer, entièrement ou partiellement, en voie de transport pour accueillir des automobiles, pistes cyclables ou voie d’autobus.

En bref, on retrouve beaucoup de bâti spécialisé sur le site qui, malgré les intentions de départ, peuvent difficilement être utilisé pour des activités autres à cause de leur forme et leur taille, alors que les locaux commerciaux et résidentiels offrent davantage de robustesse. Quant à eux, les espaces publics auraient probablement bénéficié d’une meilleure qualité s’ils avaient été plus distincts les uns des autres, et mieux définis par des limites, naturelles ou artificielles.

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