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La lisibilité est la compréhension des utilisateurs d’un espace dans lequel ils sont en tant que lieu physique et en tant que modèle d’activité qu’il suggère (Bentley). L’espace peut être compris à plusieurs niveaux. Selon l’auteur Kevin Lynch, il existe cinq éléments formant l’image d’une ville et qui la rendent compréhensible : les voies, les nœuds, les repères, les limites et les quartiers. Ce dernier sera élaboré dans la section Héritage.

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Lisibilité

La lisibilité selon des voies

Éléments les plus significatifs d’une ville, les voies sont souvent l’endroit d’où les usagers observent la ville ou le quartier. La hiérarchisation de celles-ci par leur largeur et par leur encadrement bâti dans le quartier olympique de Barra renforce l’image créée par le réseau et en facilite la compréhension. Les voies principales, tant automobiles que piétonnes, perfusent le site et mettent les usagers en relation avec les voies secondaires. De plus, la trame régulière à l’intérieur du secteur résidentiel facilite l’intelligibilité du lieu.

 

L’Olympic Way, voie piétonne principale, traverse le site du nord au sud et est important non seulement en tant qu’accès, mais également en tant que point de repère. Sa lisibilité est renforcée par sa largeur de près de 40 mètres, mais également par sa destination: la place publique principale ou Live site. Toutefois, cette allée ne bénéficie d’aucun encadrement bâti, ouvrant le champ de vision des piétons sur la majorité du site, agrandissant l’échelle de la place et diminuant le sentiment de sécurité.

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La lisibilité selon des nœuds

Les nœuds sont des lieux de convergence, des points focaux et se retrouvent généralement à chaque jonction de voies (de tous modes), mais leur importance est relative selon leur emplacement, leur rôle fonctionnel et les activités adjacentes (Bentley). Le rayonnement des nœuds dépend de la notabilité de ceux qui les entourent. La carte schématique des nœuds dans le quartier de Barra met en valeur ceux présents sur le site. On y remarque leur importance relative et leurs différentes fonctions. Par exemple, il y a des nœuds intermodaux sur l’avenue longeant la limite nord du quartier aux stations de transport en commun.  

 

Les espaces publics où convergent les routes et les passages piéton sont d’autres nœuds importants, tels que la place au centre de la zone commerciale, ou encore l’origine et la fin de l’Olympic Way. Ces nœuds sont pénétrables par les observateurs, souvent vers et à partir desquels ils se déplacent. Leur importance est mise en valeur par le choix offert à l’usager qui doit y prendre une décision, par exemple le choix d’une direction à la gare d’autobus située au nord-ouest du site.

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La lisibilité selon les points de repère

Les points de repères sont des références ponctuelles externes à l’usager qui ne peut y pénétrer, contrairement aux nœuds. Ils servent à orienter dans l’espace, à symboliser une direction. Plus un repère est fort, plus il  contrastera avec le décor et aura une position spatiale prédominante par rapport aux éléments voisins (Lynch).

 

Les équipements sportifs, notamment l’aréna,  pourraient répondre à quelques-unes de ces caractéristiques par leur position spatiale sur le site, leur grandeur contrastant avec celle du bâti environnant et leur visibilité de loin étant donné leur zone tributaire publique avant l’implantation d’autre immeubles. La voie olympique peut être considérée comme un repère vu son importance en superficie sur le site. De plus, elle comporte des qualités de forme que Lynch attribut par son asymétrie et le mouvement qu’elle provoque chez les usagers, qui doivent donc prendre davantage conscience de leur environnement par le mouvement et le changement directionnel. Elle est ponctuée de parcs qui se présentent de part et d’autre tout au long du trajet et ainsi la rendent séquencée. Le vélodrome et le club nautique obstruant occasionnellement la vue sur la lagune collaborent à ce séquençage.

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La lisibilité selon les limites

Les limites sont des éléments linéaire que l’observateur considère comme des frontières visuelles et physiques, franchissables ou non. Les limites importantes prédominent visuellement, telle la lagune, qui est renforcée par son impénétrabilité au mouvement traversant. L’avenue embaixador abelardo bueno peut également être considérée comme une limite franchissable, car elle fragmente les quartiers et délimite celui du quartier olympique.

Les bâtiments d’une grande ampleur tel que l’aréna peut également être considéré comme une limite, car il constitue une barrière physique à contourner.

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En bref, le secteur analysé semble offrir une bonne lisibilité générale et permet à l’utilisateur de bien saisir le lieu. Toutefois, la moitié est du site est moins appropriée à l’échelle piétonne par la grandeur des îlots et du bâti, offrant une quantité moindre de repères et de séquences. Somme toute, la forme du site en lui-même et la présence de l’eau sont des éléments significatifs pour la compréhension, et l’aménagement urbain en lui-même semble cohérent en tant qu’ensemble.

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