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centre technologique dans les favelas​

 

Eduardo Paes : les 4 commandements d'une ville

Il faut savoir que ce n’était pas la première fois que le Brésil postulait pour recevoir les J.O., mais ne disposait pas des infrastructures et ressources nécessaires pour les accueillir (le Brésil avait posé sa candidature pour recevoir les J.O. à Buenos Aires en 1936, 1956, 1968 et 2004).​

Toutefois, au fil des années, le Brésil doit accueillir une série d’événements planétaires qui lui permettront d’améliorer sa condition d’accueil : les Jeux Panaméricains en 2007, la Coupe du Monde de Football en 2014 et les jeux Olympiques en 2016.​

Au-delà des enjeux touristiques et économiques à court terme, l’organisation de ces événements est une opportunité de développement : modernisation des infrastructures, aménagements urbains, etc. Elle soulève aussi des inquiétudes, en ce qui concerne la sécurité ou encore l’impact environnemental.​

Selon de maire de Rio de Janeiro, Eduardo Paes : « La crédibilité du Brésil en tant que nouvelle puissance est en jeu », un autre enjeu - politique - des plus importants. Il définit quatre commandements majeurs pour rendre les villes accueillantes auprès de leur population.

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Ces quatre commandements visent à donner une ligne directrice pour relever ce grand défi. Eduardo Paes insiste, qu’il ne faut pas nécessairement posséder de grandes richesses, et qu’avec une approche originale et certains concepts de base, les villes peuvent réellement devenir « un superbe endroit où vivre ».​

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  1. La ville de demain doit être verte, ce qui affirme la volonté d'investir sur la protection de l’environnement.

  2. La ville de demain doit gérer la mobilité et l’intégration de sa population, ce qui implique l’utilisation de moyens de transport à haute capacité. Rio de Janeiro s’est inspirée de la ville de Curitiba qui utilise le système du BRT (Bus Rapide Transit). Le projet de développement des infrastructures passe en premier lieu par la consolidation de ce réseau.

  3. La ville de demain doit favoriser l’intégration sociale, commandement directement relié à la restructuration des favelas, en y intégrant des infrastructures de base, dans le but de revitaliser les quartiers. « Les favelas ne sont pas toujours un problème, elles peuvent être LA solution ! »

  4. La ville de demain doit utiliser les technologies pour être présente, ou quand les nouvelles technologies peuvent aider à l'information, la prévention, pour une meilleure rétroaction.

Aménagements dans une favela à Rio de Janeiro

Les enjeux

La ville Verte
La ville Accessible
La ville Équitable

« Chaque année, des centaines de tonnes de déchets non traités sont jetés dans la baie de Guanabara »

« 18% de la population est   desservie par les transports collectifs »

« 2 500 résidents des favelas ont été tués pendant la pacification »

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Rio de Janeiro : une ville en jeu (x)

Les enjeux de le ville de Rio, hôtesse des Jeux Olympiques, se rapportent directement aux commandements décrits par le maire. Nous nous sommes penchés sur les trois principaux enjeux. Le but même de ce travail est d'analyser si les actions ceux-ci, vont se concrétiser au-delà des J.O.

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La ville verte I l'enjeu environnemental (1)

L'organisation des Jeux se déroule en ayant comme devise la préservation de l'environnement pour garantir le développement durable. Un plan environnemental sur le long terme est mis en place sur le long terme et qui se concentre dans quatre domaines :

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  • Conservation de l’eau

  • Energie renouvelable

  • Des jeux neutres en carbone

  • Gestion des déchets et responsabilité sociale

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Bien que l’environnement soit le premier commandement de l’état, les sérieux problèmes de pollutions ne sont pas récents à Rio de Janeiro. Les Jeux Olympiques sont d’ailleurs l’occasion pour la ville de procéder au « nettoyage général » avant le déroulement des épreuves de natation longue distance et de triathlon sur la plage de Copacabana ou sur la Lagoa. La conservation des eaux est certainement la partie la plus « urgente » tant la pollution des eaux est importante.  Les autorités brésiliennes ont promis de nettoyer les eaux polluées de la grande baie de Rio ainsi que les plages qui vont accueillir certaines épreuves sportives des Jeux, un legs qui serait exceptionnel pour la population.

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La ville accessible I l'enjeu de mobilité et d'intégration sociale (2)

Tirant parti de l'effet catalyseur des Jeux Olympiques, Rio de Janeiro prévoit d'améliorer ses infrastructures de transports publics, avec 16 km de métro, 20 km de tram et de nouveaux couloirs réservés aux BRT. À la fin de l'année, 65 % de la population locale aura accès à des transports publics de grande capacité contre 18 % en 2009, et ce grâce à :

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  • quatre nouvelles lignes de transport rapide par autobus (BRT) qui ont étendu le réseau de transport de la ville ;

  • la nouvelle ligne de métro 4 entre Zona Sul à l’Est de la ville, et Barra da Tijuca, deux secteurs jusque-là reliés par une seule route embouteillée ;

  • un réseau de trains légers dans le centre-ville ;

  • de nouvelles voies de circulation et des routes remises en état.

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Bien que les principes organisationnels et financiers soient bien définis par la ville, la lutte contre la criminalité et l'insécurité, surtout au niveau des favelas reste à améliorer. En effet, la criminalité fait partie du quotidien des Cariocas, et les quartiers les plus dangereux se trouvent être proches des futures zones olympiques.

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18%

des gens sont desservis par les transports en commun, en 2010

Eduardo Paes, 2016

Eduardo Paes, 2016

de la population réside dans les bidonvilles : favelas

20%

60%

des eaux usées sont directement rejetées dans les cours d'eau sans le moindre traitement

Le Devoir, 2016

La ville équitable I l'enjeu social (3)

Les enjeux sociaux rejoignent les principes du développement durable. La transformation de la ville à long terme vise à intégrer les populations les plus défavorisée, en construisant plusieurs milliers de nouveaux logements, et près de 50.000 programmes de formation ainsi que la création de nouveaux emplois pour embaucher les jeunes et promouvoir l’éducation et le sport.

Les favelas : la ville informelle

A Rio de Janeiro, on retrouve différentes zones bâties, notamment dû à la présence des favelas. Leur développement spontané résulte des efforts de la société civile à construire leurs logements sans aucune règle ou norme de planification dans cette ville d' « asphalte ».

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La création des favelas remonte à l’abolition de l'esclavage. Les « anciens esclaves » se sont regroupés pour construire de nouveaux quartiers, avec très peu de moyens et de ressources. Autrefois, les favelas étaient décrites comme des lieux de désordres urbains et sociaux, gorgés de stéréotypes en tout genre, faisant face à la ville des « plus riches ».

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Aujourd'hui, plus de 20% de la population réside dans les favelas. Cette ségrégation sociale s’inscrit dans l’espace urbain, dans la mesure où les zones pauvres sont aussi des espaces enclavés. La précarité de l’accès à la mobilité peut interdire l’accès au marché du travail concentré dans les zones du Centre et du Sud. La faible desserte des zones pauvres peut avoir des raisons objectives : elles sont souvent peu accessibles du fait de l’éloignement physique, d’absence de revêtement de la chaussée ou d’accidents topographiques. Elles sont aussi considérées, à juste titre souvent, comme plus dangereuses. La crise du transport public conduit ainsi à l’accroissement de la fragmentation physique (par la saturation) et sociale (par la distribution inégalitaire d’accès) de l’espace urbain.

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