Les Olympiques de Rio de Janeiro
Les Jeux Olympiques dans l'histoire
Les jeux olympiques tels que nous les connaissons aujourd’hui, ont une longue histoire qui remonte à l’Antiquité. Les relevés historiques retracent l’histoire des jeux depuis l’époque de la Grèce antique.
Entre 776 avant J.-C. et 261 après J.-C., les jeux olympiques ont été organisés comme un événement de cinq jours, comprenant les disciplines suivantes : course, course de chevaux, course de chars et pentathlon. Ces jeux ont lieu tous les quatre ans. On appelle cette période une « Olympiade » qui devient par ailleurs, un système de datation.
La popularité des concours sportifs persiste jusqu’au 4e siècle après J.-C. jusqu’à l’interdiction par l’empereur chrétien Théodose, la pratique des cultes païens et par là, l’organisation des jeux olympiques.
L’Olympie disparaît peu à peu sous terre jusqu’à sa redécouverte, des siècles plus tard, par le voyageur anglais Richard Chandler en 1776.
Depuis, différentes séries des jeux olympiques ont été mises en scène à travers plusieurs endroits en Angleterre. Mais ce n’est qu’en 1890, lors de la visite du baron français Pierre de Coubertin (1863-1937) la « deuxième série » des jeux, qu’une ambition de la relance des jeux olympiques modernes est née.
En tant qu’éducateur et pédagogue, Pierre de Coubertin croit que l’exercice physique est la base d’une éducation équilibrée. En parallèle, le baron est convaincu que l’organisation d’événements sportifs est un agent qui établit l’unité internationale et l’égalité sociale.
Il créa alors, le Comité International Olympique (C.I.O.) en 1894, et deux ans plus tard, les premiers Jeux Olympiques modernes prirent lieu à Athènes, en 1896 (Comité International Olympique, 2014).
Depuis, les Jeux Olympiques se tiennent une fois tous les quatre ans dans différentes villes du monde, dans le but de promouvoir l’esprit Olympique de liberté, de progrès et d’égalité à travers le monde.
Pendant cette première période de réinstallation des Jeux Olympiques, on peut facilement imaginer que les villes manquaient d’infrastructures sportives nécessaires. Les Jeux étaient alors la bonne occasion de construire ou de mettre à niveau des lieux de sport et des sites de formation.
Cependant, l’implication des jeux olympiques a changé au cours des siècles, de la nécessité au luxe.
Les jeux olympiques
La géographie des Jeux
Les villes du monde entier s'arrachent les Jeux Olympiques pour plusieurs « bonnes » raisons, à priori.
Une ville peut vouloir se servir des Jeux comme levier au développement environnemental, d’infrastructures urbaines et de transport. Cette notion est étroitement liée au contexte économique, on parle alors d’un « effet accélérateur » sur les investissements publics.
Aussi, être la capitale du monde pendant 15 jours, donne à la ville une visibilité internationale ce qui augmente son attractivité et sa notoriété. Cela pourrait considérer un facteur très positif et donner une très bonne image à la ville pendant de nombreuses années.
Une autre raison tout aussi importante de vouloir les olympiques est la fierté des citoyens à pourvoir accueillir un tel événement. Ce sentiment d’accomplissement après des années de préparations, de sacrifices et d’attente permet, le temps des jeux, de faire une trêve, de faire la fête et de simplement profiter du moment. Les politiciens utilisent le plus souvent ce sentiment-là, pour arriver à leurs fins sans pour autant que ce soit dans l’intérêt de tous.
La première carte ci-dessus, situe toutes les villes hôtes des Jeux Olympiques d'été et d'hiver depuis les années 1930.
L'Europe est le premier continent à avoir le plus accueilli les J.O. compte tenu de leur histoire. Suivent l'Amérique de Nord, l'Asie et enfin l'Australie.
En 2016, l'Amérique Latine accueille pour la première fois l'événement des Jeux et Rio de Janeiro en est l'heureuse élue, ce qui en fait un cas particulièrement intéressant à étudier.
Rio de Janeiro s'inscrit dans la dynamique moderne de réutilisation de l'héritage olympique,
La candidature de Rio 2016 s’inscrit dans le cadre du projet plus large du gouvernement brésilien d’investir dans le sport comme catalyseur de l’intégration sociale, selon quatre axes principaux :
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l’insertion sociale à travers le sport et les loisirs ;
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le sport d’élite ;
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l’expansion de l’infrastructure sportive ;
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l’accueil de grandes manifestations sportives.
S’appuyant sur ce principe et consciente du potentiel des Jeux de transformer une ville, une région et un pays, Rio de Janeiro développe sa vision autour du slogan «Vivez votre passion », évoquant des Jeux festifs et transformateurs. Le concept proposé par Rio tient compte à la fois de l’utilisation post-olympique de l’infrastructure des Jeux et de la topographie du site géographique et de sa beauté naturelle (Rapport de la commission d'évaluation 2016 du CIO, 2016 : 50).
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De « mauvais » exemples dans ce sens, émergent du lot des villes hôtes, par exemple à Berlin (1) en 1936, où la majorité des infrastructures ont été abandonnées après la 2ème guerre mondiale ; à Athènes (2) en 2004, à cause de la crise économique qui frappait le pays, inscrivant des taux de chômage et de pauvreté sans précédents ; et enfin à Pékin (3) en 2008, où les Jeux Olympiques présentaient tellement de contraintes pour les habitants, qu'ils ont fini par s'en débarrasser. On peut également citer les Jeux d'hiver de Sotchi, que la Russie voyait comme la nouvelle destination touristique haut de gamme mais qui s’est avéré avec le temps, être un véritable fiasco.
Le Comité International Olympique s’est depuis, exprimé sur le sujet en assurant de mettre un point de fer au respect des budgets alloués aux jeux olympiques, pour limiter les dépenses de luxe exclusives aux jeux.
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Heureusement, de « bons » exemples de l'utilisation de cet héritage olympique existent. Des ville comme Vancouver (4) en 2010, ou Londres (5) en 2012, peuvent aujourd'hui témoigner d'un héritage olympique régénérateur de quartier. Cependant, la ville qui donne le ton en mode de planification - en amont - du devenir du parc olympique reste la ville de Barcelone (6), qui accueille les J.O. en 1992, incluant les Jeux Olympiques dans un processus de transformation de la ville sur le moyen et le long terme.
Le point en commun dans la planification des jeux de Londres et Barcelone est leur planification mettant l’accent sur la création d’emplois et de logements, en faisant cohabiter les intérêts à court terme de l’organisation de l’évènement des Jeux Olympiques avec ceux à long terme de la ville. Après analyse, le succès de Barcelone est dû à son aménagement en cohérence avec la trame urbaine existante et par l’emphase mis sur la mixité sociale.
Un événement qui laisse des traces
Les Jeux Olympiques sont devenus une véritable manifestation sportive internationale où les exigences organisationnelles et architecturales sont si importantes et si coûteuses, qu’elles font désormais partie de projets plus globaux de développement urbain.
Il ne s’agit plus d’aborder les olympiques sous un angle sportif et événementiel, mais davantage dans une logique urbaine plus globale, à l’heure où le développement durable est une préoccupation importante dans le développement des villes. De plus, l’étude des jeux olympiques comme un outil d’aménagement urbain durable pousse à s’interroger sur les enjeux de gestion et de renouvellement des villes, plus particulièrement, à la réutilisation du parc olympique construit dans le développement futur de la ville. Le comité international olympique (C.I.O.) cherche aujourd’hui, à limiter la taille des événements de sorte à se rapporter aux véritables besoins de la ville, néanmoins, la ville de Rio de Janeiro présente beaucoup de problèmes à différentes échelles tant sur le plan économique, social, sanitaire ou sécuritaire ; les jeux olympiques peuvent être soit un moteur de développement économique, social et urbain ou tout le contraire.